[Un événement par Camille Dumond (elle a fait une affiche pour nous l’année dernière) avec Sabrina Fernández Casas (nous avons publié son livre « It was a pleasure to burn »)].

Entretiens pour un film

Soirée de présentations et d’échanges autour de la production d’images : archive protestataire, collection pirate, film de fiction, cinéma national.

Cette rencontre rassemble des pratiques et des recherches issues des sciences sociales et de l’art contemporain engageant la responsabilité

des auteures autour des questions de circulation des sources, d’esthétique narrative et de récits politiques.

avec

Çağla Aykaç

Sabrina Fernández Casas

Natasha Marie Llorens

Ouverture 19h00
Présentations à partir de 20h00
Soupe, bar, Dj Set
Walden – Rue des Amis 9, 1201 Genève
Une proposition de Camille Dumond sur une invitation de Paul Paillet

Çağla Aykaç, Docteure en sociologie, maîtresse de conférence


Des corps puissants et des chaussures sales |
Présentation du mouvement Gezi à Istanbul et de son archive visuelle. L’occupation d’un lieu où circulent les savoirs et les résistances (bibliothèques, récits oraux, installations) se développe autour de l’esthétique de Gezi comme un film : récit symbolique contemporain, scénario d’insurrection.


Sabrina Fern
ández Casas, Artiste


Mondo Trasho
| Ce premier chapitre sur l’histoire d’une archive pirate est présenté sous la forme de trois scénarios. Cette recherche fait état de la piraterie audiovisuelle au Pérou et de la collection de films indépendants provenant du magasin « Mondo Trasho ». La collection des 5000 dvd circule, se transforme, et questionne les notions d’accessibilité, de droits d’auteurs, de privatisation et de circulation du savoir.

Camille Dumond, Artiste


Ajardeck
| Projection de Ajardeck (fiction, 15min). L’histoire adaptée est celle d’Ahmed Yacoubi, d’après une traduction de Paul Bowles. Le film transpose les genre des personnages. L’homme (MAN), le chat (CAT) et l’oiseau (BIRD), deviennent des femmes dans le film, tandis que les femmes deviennent des hommes. Discussion avec Natasha Marie Llorens autour du geste de transposition et de ce qui est véhiculé par l’esthétique du récit. Questions sur le contexte de vie marocain de Bowles à Tanger et sa pratique de la traduction à partir des années 50.

Natasha Marie Llorens, Historienne de l’art et curatrice indépendante


Algérie : Creux de mémoires, traces d’archives
| Présentation de projet de thèse sur le cinéma national algérien entre 1965 et 1979. Le temps de création à ce moment précis, après l’indépendance et avant la crise économique, voit se confronter des influences et des formes esthétiques apprivoisées pour contribuer à l’invention d’une nouvelle identité politique pour l’algérien ou l’algérienne. Il est également question de la responsabilité du chercheur et de son cadre de référence vis-à-vis de l’Histoire. Cette question ne concerne pas seulement le point de à partir duquel l’historienne lit les films, mais aussi son implication dans la violence de la colonisation et sa dimension épistémologique.